LE SAVIEZ-VOUS?
Le Coudrier est, en réalité, un arbre ! Et oui, dérivé du mot latin « corylus », il désigne le noisetier.
Pourquoi ce nom pour un manège ?
Les premières badines étaient faites avec des branches de noisetier. Très souples, elles permettaient la précision et la légèreté. La légende dit d'ailleurs qu'on reconnaissait un mauvais écuyer au nombre de badines qu'il avait cassées.
D'ailleurs ici, aux écuries des Coudriers, on préconise avant tout la bonne et juste utilisation de la jambe avant d'utiliser toute autre aide extérieure. Les éperons sont, d'ailleurs, interdits chez nous.
FAUT-IL RENTRER DANS DES CASES
POUR ÊTRE "QUELQU'UN DE BIEN"?
Combien d’entre nous, cavaliers et heureux propriétaires de chevaux, avons déjà eu à répondre à ces insidieuses questions, posées souvent d’ailleurs par d’autres cavaliers, avides de mieux cerner notre personnalité équestre : "Ah, vous montez à cheval ? Et vous avez un cheval ?" Questions suivies des inévitables : « Et vous avez quoi comme cheval ? Et vous faites quoi avec lui ? »
J’ai pour ma part réfléchi longuement à une réponse susceptible de satisfaire la curiosité de mes interlocuteurs qui tous, s’attendent à une réponse du type : « J’ai un Quarter Horse donc je fais de l’équitation américaine ou encore : « J’ai un sBs donc je fais de l’obstacle » ou « J’ai un Arabe donc je fais de l’endurance ». Car le monde équestre est ainsi fait : il manque parfois cruellement d’imagination et de tolérance. Qui donc a décrété un jour qu’il fallait absolument se dévouer corps et âme à une et une seule discipline et n’aimer qu’un seul type de cheval (celui, bien sûr, qui convient à la discipline que l’on s’est choisie) ? Qui donc a décidé qu’il n’y a qu’en passant des examens qu’on peut véritablement savoir où en est notre science équestre et à quel degré (au propre comme au figuré) elle se situe ? Ah, que notre société est ordonnée, gourmande d’étiquettes et de tiroirs où elle peut commodément ranger tout et tout le monde !
Alors moi, j’ai trouvé : quand quelqu’un me demande ce que je fais avec mes chevaux, je prends mon air le plus professoral pour leur répondre que je pratique avec assiduité la « F.I.N. Riding » et cette réponse, je l’avoue, impose d’abord le respect. Mais en général, mon interlocuteur –qui ne veut pas mourir idiot et me trouve subitement passionnante- me demande ce qu’est cette « F.I.N. Riding » (prononcez « FINN » s’il-vous-plaît) et je réponds « F.I.N. est l’abréviation de « Fingers in the Nose ». Je pratique donc, en Français dans le texte, l’équitation « les Doigts dans le Nez », ce qui ne veut strictement rien dire, sinon que ma quête personnelle dans l’art de monter à cheval consiste à chercher et à appliquer toutes les techniques – de quelque horizon géographique ou culturel qu’elles puissent venir- permettant d’obtenir des chevaux heureux, équilibrés, légers, souples et agréables à monter, ce qui, en soi, est déjà un vaste programme.
Ce que je veux dire, c’est qu’il ne devrait pas être nécessaire de porter une étiquette précise de « cavalier d’obstacle » ou de « cavalier de dressage » ou encore de « cavalier d’endurance » pour paraître au yeux du monde équestre comme quelqu’un de sérieux et de fréquentable : l’essentiel est d’être animé par la passion et de mettre tout en œuvre pour rendre sa monture heureuse au quotidien. Le mépris affiché pour les « petits cavaliers du dimanche » et pour les « chevaux de rien » ne devrait pas exister.
Alors, si vous partagez cette opinion, si vous aussi vous sortez des sentiers battus et faites partie de ces nombreux cavaliers « inclassables »lassés de ne savoir que répondre quand on leur demande ce qu’ils font avec leurs chevaux, rejoignez-moi au F.I.N. Riding Institute : l’inscription est gratuite, la cotisation annuelle inexistante et le nombre de membres actifs illimités. F.I.N. Riders : le monde vous appartient !
Équestrement Vôtre,
Patricia Kindermans